mardi 24 avril 2012

Le Miroir de Cassandre

Et vous, que feriez-vous si vous vouliez voir le futur et que personne ne vous croie ?

Voilà ce qui se trouve à l'arrière de ce gros roman. C'est bien peu, mais cela suffit à vous convaincre de l'acheter. J'adore Bernard Werber, c'est un auteur qui sort du lot. Comme cela fait un moment que j'ai lu ce livre, j'ai cherché des résumés sur le net. Telle ne fut pas ma surprise quand j'ai remarqué  les nombreux avis défavorables que les gens ont donné de ce roman. Du coup, je me suis remémorée ma lecture... Et je reste sur ma position, j'ai aimé. Pas autant que d'autres romans de lui, certes. Ce n'est pas le meilleur, mais pourquoi le descendre à ce point ? Je ne comprends pas.

Cassandre Katzenberg s’enfuit de l’école des Hirondelles avec à son bras, une montre où il est inscrit : Probabilité de mourir dans les 5 secondes. C’est un certain « D » qui la lui offert. En cherchant à se cacher de la police, la jeune fille aux grands yeux gris clairs se retrouve dans une décharge où les détritus continuent à s’empiler sans que plus personne ne se préoccupe de ce qu’ils deviennent. Là, vivent Orlando, Fetnat, Kim et Esméralda, tous habitants du village qu’ils ont créé et appelé Rédemption.
Si la jeune fille voit les attentats à venir, elle a tout oublié de son enfance. Son passé ne commence qu’à partir de ses 13 ans. Cassandre finit par découvrir qu’elle a un frère génie. C’est lui qui a inventé la montre capable de signaler à celui qui la porte le pourcentage de probabilités qu’il a de mourir.
Aidés des quatre clochards, Cassandre remonte bien plus loin que sa vie-ci et découvre que ses parents l’ont programmée à deviner le futur. Ensemble, ils veulent essayer de sauver le monde en tentant de faire comprendre à leurs congénères qu’ils sont menacés par la surpopulation, la pollution, les guerres, les épidémies et le terrorisme.


Derrière ce roman se cache tout de même des thèmes forts... Paris en dépotoir géant, ne serait-ce pas le futur de cette ville si les déchets continuent à polluer de plus en plus ? Ce roman laisse quand même à réfléchir, et je pense que c'est ce que l'auteur désirait nous montrer.

L'importance de la lecture chez les enfants.

Voici un sujet qui me tient bien à cœur. Face à la nouvelle jeunesse de notre pays, j'ai l'impression que la lecture est tombée en désuétude. C'est bien dommage... Je ne sais pas vous, mais dans mon entourage, les personnes écrivant sans grosse faute se font rares. Surtout chez les jeunes en fait, collège principalement. 
Par hasard, je suis tombée sur cette vidéo qui est vraiment pas mal, malheureusement ce n'est pas pour la France (dommage !) mais pour les Etats-Unis, où les problèmes sont beaucoup plus conséquents.
Ça se voit bien que c'est Américain ce truc .. !

samedi 7 avril 2012

Samarcande, Amin Maalouf


Samarcande c'est la Perse d'Omar Khayyam, poète du vin, libre penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l'ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l'Histoire.



Samarcande, c'est l'Orient du XIXè siècle et du début du XXè, le voyage dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes.

Samarcande, c'est l'aventure d'un manuscrit né au XIè siècle, égaré lors des invasions mongoles et retrouvé des siècles plus tard.

Une fois encore, nous conduisant sur la route de la soie à travers les plus envoûtantes cités d'Asie, Amin Maalouf nous ravit par son extraordinaire talent de conteur.


Le semestre dernier, j'ai suivi un cours d'histoire ayant pour sujet "Le temps des croisades". D'ailleurs, j'ai trouvé ce cours passionnant, découvrant l'autre aspect des croisades que je ne connaissais absolument pas, à savoir le côté arabe de ces expéditions. Je devais faire un exposer sur deux textes traitant des Assassins, secte chiite du Moyen-Age. C'était aussi la période où je jouais à Assassin's Creed, développé par Ubisoft (donc un jeu français !). Tout coïncidait, c'était parfait. Le premier volet de cette série se déroule en Terre Sainte, durant les Croisades. Mon but était surtout de connaître la vérité sur cette histoire des Assassins. 


En faisant mes recherches, je suis tombée sur une nouvelle étymologie du terme Assassin : assâs qui signifierait fondement. Cette étymologie, nous la retrouvons dans ce roman Samarcande, de Amin Maalouf, écrivain franco-libanais. Je ne connaissais absolument pas cet auteur qui est pourtant un membre de l'Académie Française depuis 2011, un grand homme tout de même ! Je me suis donc aventurée dans cette lecture, et mon univers s'est transformé.
Omar Khayyam est le personnage central de ce roman, c'est un poète, érudit de son temps. De manière romancée, on suit son parcours d'écrivain et de figure éminente de son temps, qui rencontre un homme qui va changer de nombreuses choses aussi bien dans la politique que dans la religion, c'est Hasan-i Sabbâh. A ces personnages se mêle un autre homme, Benjamin O. Lesage, qui est en fait le narrateur issu du XIXème siècle. Et si autant de siècles séparent ces hommes, c'est tout simple : Benjamin possédait un trésor inestimable, un recueil des Robâïyât d'Omar Khayyam. 
L'histoire se déroule dès 1072 dans la ville de Samarcande, très riche culturellement. Natif de Nichapour, poète, mathématicien, astronome, Omar a dû voyager énormément. Un éminent homme de Samarcande lui offre un manuscrit vierge, il souhaite voir retranscrit les merveilleux poèmes d'Omar : ceci sera le manuscrit de Samarcande.
Avec une petite once de romance, nous parcourant différentes villes d'Iran.
Tout une partie de ce roman est consacré au "Paradis des Assassins", mouvement fondé par Hasan. On découvre comment cette secte s'est formée, puis s'est développée. Personnellement je suis fascinée par cette secte des ismaéliens, tout simplement parce qu'elle va au-delà des templiers qui nous semblent si simplet à côté ! Une secte qui recueille de jeunes garçons dans les alentours, pour les former aux enseignements d'élites comme les langues comme le latin, le grec, le romain... On leur promettait le paradis si ces assassins parvenaient à tuer la cible désignée par le grand sage. Une seule arme : un poignard d'or. Ils étaient des Kamikazes, les assassins devaient mourir après avoir abattu leur cible. Et il s'agissait d'une arme redoutable ! Malheureusement, les Assassins ont été pour la plupart décimés par les troupes Mongoles en 1256... mettant ainsi le feu à de nombreux livres précieux qui furent perdus à jamais.

Ce roman m'a permis de connaître deux personnages absolument remarquable, Omar et Hasan. Je suis fascinée par ces figures qui ont apporté énormément, à mon sens, à l'histoire. Pour la petite anecdote, le recueil d'Omar Khayyam se trouvait à bord du Titanic... Encore une perte tragique dans le monde littéraire, c'est certain. 

vendredi 6 avril 2012

Mary Ann Shaffer & Annie Barrows, Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates.



Petite trouvaille du Salon du Livre 2012 qui se déroulait Porte de Versailles à Paris. Cela  fait pas mal de temps que mes yeux rivaient sur cette petite merveille. Le nom de l’œuvre est tout juste énorme, on ne peut pas l'oublier. J'ai pris ce livre sans savoir quel était le sujet de l'histoire. Juste pour le titre, juste la couverture et j'ai eu raison de le prendre !
Un paquet de lettres, un stylo-plume, des timbres ... Cela signifie donc qu'il s'agit d'un roman épistolaire. Personnellement, je suis une fan inconditionnelle des Liaisons dangereuses de Laclos, et il est pour moi très difficile d'atteindre son niveau. Et pourtant, je me suis régalée ! On lit les lettres sans pouvoir s'arrêter.


L'histoire est plaisante, bien que le sujet soit la fin de l'occupation allemande lors de la seconde Guerre Mondiale. C'est un sujet très dur, mais chapeau les écrivaines, elles sont parvenues à rendre ce livre attachant, émouvant. 
C'est l'histoire d'une femme londonienne écrivain, prénommée Juliet Ashton, qui reçoit une lettre d'un homme mystérieux de Guernesey. Cet homme, Dawsey Adams, lui avoue qu'il a racheté un de ses anciens bouquin de Charles Lamb, où il y figurait ses coordonnées. Plus encore, il dévoile son appartenance à un groupe littéraire du nom du Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates. L'histoire de la création de ce cercle est hilarante, je ne souhaite pas gâcher la surprise, ce serait tant dommage ! Bref, pour en revenir à notre résumé, s'ensuit alors une longue série de correspondance entre la jeune Juliet Ashton et les membres de ce cercle ; son but est d'écrire un roman sur l'occupation allemande qui s'est déroulée sur l'île de Guernesey. 
Ce roman épistolaire est plus qu'un simple livre sur l'occupation. Il traite des souvenirs douloureux de personnes ayant subi ces années abominables. On y voit les gens de cette petite île tenter de s'en sortir, tenter d'oublier, tenter de revivre. Personnellement, ce que je savais de la Seconde Guerre, c'était grâce à mes cours d'histoire. Et même si on sait à quel point cela à put être affreux à vivre, on ne saura jamais vraiment ce qu'il se passe pendant une telle occupation si on ne le vit pas. A défaut de nous montrer comment y survivre, ce livre nous montre comment s'en sortir et ici, c'est passé par la littérature. Les livres les ont sauvé de cet enfer.  
En résumé, je conseille ce livre parce qu'au fil des pages, diverses émotions nous traversent au point qu'on ne souhaite plus le lâcher mais juste le finir.

dimanche 1 avril 2012

La folie Hunger Games.

Hunger Games, Suzanne Collins, sciences-fiction/contre-utopie
Avec sa récente sortie au cinéma, mercredi dernier il me semble, plus personne ne peut passer à côté de ce nouveau "phénomène". 
Une personne extrêmement généreuse et adorable à souhait m'a offert le premier tome l'été dernier. Je n'ai pas pour habitude de suivre les actualités littéraire - c'est bien dommage d'ailleurs, je suis donc tombée sur les couvertures plutôt alléchantes dans un célèbre magasin culturel. C'est bien connu, les belles couvertures vendent plus ! Des couvertures simples, épurées, et qui donnent vraiment envie de feuilleter les livres.





En lisant le résumé, je me suis tout de suite dit "Tiens, une version de Battle Royale pour la jeunesse". Battle Royale, c'est phénomène qui a marqué ma vie d'adolescente lycéenne. Des jeunes qui doivent s'entretuer à coup de hache, d’arbalète et de poêle, c'est quand même quelque chose ! Pourtant, en lisant Hunger Games, j'ai trouvé cela très différent. D'abord, Hunger Games est écrit pour des lecteurs adolescents, là est toute la différence. Ce n'est pas aussi violent, l'histoire de fond n'est pas la même et les personnages sont beaucoup plus attachants (notamment Peeta !)
Hunger Games, c'est pour moi d'abord la réconciliation avec la lecture jeunesse. Mes études m'ont éloigné de cette littérature, mon cerveau a été formaté par Platon et Aristote ; j'ai eu envie de retourner vers quelque chose de plus calme et reposant, et le premier tome de Hunger Games a été pour moi une véritable révélation ! Il est très difficile de laisser de côté ce livre. L'histoire est prenante, entrainante, et on a toujours envie de savoir la suite, toujours. 
C'est l'histoire d'un pays, Panem, dirigé par le "Capitole" qui est un puissant gouvernement dictatorial. Panem est divisé en 12 régions dont chacune possède une spécialité. On suit une fille au nom un peu bizarre mais sympathique, Katniss Everdeen, du district 12. C'est une sacré fille quand même, elle assume seule sa famille, chasse alors que c'est interdit, la parfaite héroïne ! Mais à Panem, chaque année, le Capitole organise un jeu de télé réalité où une fille et un garçon de chaque district seront tirés au sort afin d'aller s'affronter dans une arène à l'aide d'armes en tout genre. Un seul gagnant -en théorie, survivra. Tout cela dans le but de dissuader des potentiels rebelles. Évidemment, notre jeune Katniss, agée de 17 ans, sera de la partie, accompagnée de Peeta, un jeune homme secrètement amoureux d'elle.
Tout au long de la lecture du premier tome, et même des suivants, je me suis prise au jeu, j'étais prise dans l'histoire à vouloir que Katniss gagne, à vouloir que Peeta survive, à vouloir qu cette abomination des Hunger games prenne fin. Mais on n'est rassasié qu'à la fin du tome 3, quand toute cette histoire se termine. Au fil de ses tomes, on s'attache aux personnages, à tel point que les quitter rend un peu triste. 
Derrière toute cette histoire se cache une réelle critique de la société. Les jeux de télé réalité vont à chaque fois de plus en plus loin, et c'est là que la citation d'Amélie Nothomb dans Acide Sulfurique prend tout son sens :
Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallu le spectacle.

Je n'ai pas souhaité parler trop de ces livres, tout simplement parce qu'en dire trop gâcherait le plaisir des lectures ! Car je conseille vivement ces livres, tout simplement parce que passer à côté serait une erreur. Les heures de lectures ne se comptent pas, on lit sans vouloir s'arrêter, qu'on soit petit ou grand.