samedi 23 juin 2012

Petit hommage à Boris Vian.

Qui ne connaît pas Boris Vian, même de nom ? Cet homme était pour moi un prodige de la musique et de la littérature. Malheureusement, il s'est éteint le 23 juin 1959, nous commémorons aujourd'hui sa mort tragique, une crise cardiaque lors de la projection du film J'irai cracher sur vos tombes tiré de son roman. J'ai décidé aujourd'hui de faire un point sur certains de ses chefs d'oeuvre que j'ai dévoré et que je dévore encore.

J'irai cracher sur vos tombes est le premier roman que j'ai lu de Boris Vian, durant la période de la fin du lycée. Ce roman a crée une vive polémique dès le moment où il est sorti. Déjà par l'utilisation d'un pseudonyme - Vernon Sullivan. L'histoire, c'est celle d'un garçon plutôt métisse qui vit dans le sud des Etats-Unis. Ce garçon voit son frère pendu parce qu'il affichait une relation avec une femme blanche. Par vengeance, il va changer de ville et devenir libraire, se faire des amis tournant dans le genre alcool et sexe. Lire du Boris Vian, c'est facile : c'est court, simple à lire, très drôle, mais surtout très critique. L'humour est cynique à souhait, et c'est ce qui me plaît. Je considère que la littérature est une arme très puissante, et en lisant cette oeuvre, on comprend bien pourquoi. La critique de la société se fait vive au point que l'histoire se transforme, c'est ce qui fait que ce roman est une prouesse. Il est évident que je conseille cette lecture, parce qu'il s'agit d'un classique incontournable et divertissant.
Il existe donc un film tiré de ce roman, qui est sorti donc en 1959. Le problème de ce film, c'est qu'il a littéralement tué Boris Vian, puisque ce dernier est mort d'une crise cardiaque lors de la première projection. Je l'ai téléchargé, mais je ne l'ai pas encore regardé, je ne peux donc pas encore attester de sa nullité. 

L'écume des jours est peut être bien son roman le plus connu et le plus apprécié ; à juste titre. Je possède une magnifique version, dégotée lors d'une foire aux livres à Chaumont organisée par Amnesty Internationale. 
Je trouve cette version magnifique, et ce livre reste pour moi l'un des plus beaux que je possède, aussi bien pour son apparence que pour son contenu. Je me rappelle encore la première fois que j'ai fini cette merveille, j'en ai été bouleversée pendant plusieurs jours. J'ai pleuré comme une madeleine et je n'en revenais toujours pas. Je n'ai jamais vraiment ressenti ce genre de chose avant cette lecture. La poésie qui se dégage de ce roman est sublime, et j'ai adoré toute l'histoire qui tourne autour du nénuphar... mal de Chloé, la petite amie de Colin. 
Tout dans ce roman est bouleversant. L'histoire commence par des inversions, on vit dans un monde absurde, mais on aime ça. Les souris ne sont pas rejetées. Colin est le héros de ce roman, il est riche et n'a pas besoin de travailler. Par contre, son ami Chick est ingénieur, et n'a pas assez pour vivre. Rien que par cette inversion, on peut se rendre du monde que nous fournit Boris Vian. C'est absurde, mais ça fonctionne. Tout le monde est bouleversé, et raconter son histoire, c'est détruire l'image qu'insuffle Vian au fil de la lecture. Petite anecdote sympa, Chick est un fan de Jean-Sol Partre ! 
Une version cinématographique est actuellement en cours de préparation par le réalisateur Michel Gondry et comment dire... Je suis réellement sceptique. Quand je vois ses films, hum c'est pas du grand film. Par exemple, j'ai détesté Eternal Sunshine of the Spotless Mind, ou encore the Green Hornet (celui là je ne l'ai même pas regardé...). Je n'ai pas vraiment envie de voir ce chef d'oeuvre passé entre ses mains... Je ne veux pas trop m'avancer, parce qu'après tout, ça sera peut être un film pas mal. Mais je reste tout de même sceptique. Réponse en 2013 de toute façon.

Et on tuera tous les affreux, c'est aussi un de mes coups de coeur de Vian. Ici se dégage une vraie critique de la beauté et le titre est vraiment explicite. Enlevé un jeune homme sublime, qui est décidé à rester vierge jusqu'à ses 20 ans, le forcer à faire l'amour avec une femme sublime... Et une enquête ! Ce roman m'a laissé de bons souvenirs, et quand j'y repense, j'ai beaucoup ri en le lisant. Certes, ce n'est pas mon préféré, que je ne trouve pas aussi profond que les deux romans cités plus haut. Cependant, il n'en reste pas moins un délice. 






L'oeuvre de Boris Vian est riche et profonde. Réaliser un seul article sur lui serait le réduire à l'état de poussière, alors même qu'il a crée un univers immensément riche. Je n'ai pas encore lu toutes ses oeuvres, que je réserve pour des moments disons importants de ma vie. C'est un peu bête, j'adore le lire et je pourrais tout dévorer d'une traite. Pourtant, je souhaite le savourer pour conserver les plaisirs. 

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