samedi 7 avril 2012

Samarcande, Amin Maalouf


Samarcande c'est la Perse d'Omar Khayyam, poète du vin, libre penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l'ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l'Histoire.



Samarcande, c'est l'Orient du XIXè siècle et du début du XXè, le voyage dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes.

Samarcande, c'est l'aventure d'un manuscrit né au XIè siècle, égaré lors des invasions mongoles et retrouvé des siècles plus tard.

Une fois encore, nous conduisant sur la route de la soie à travers les plus envoûtantes cités d'Asie, Amin Maalouf nous ravit par son extraordinaire talent de conteur.


Le semestre dernier, j'ai suivi un cours d'histoire ayant pour sujet "Le temps des croisades". D'ailleurs, j'ai trouvé ce cours passionnant, découvrant l'autre aspect des croisades que je ne connaissais absolument pas, à savoir le côté arabe de ces expéditions. Je devais faire un exposer sur deux textes traitant des Assassins, secte chiite du Moyen-Age. C'était aussi la période où je jouais à Assassin's Creed, développé par Ubisoft (donc un jeu français !). Tout coïncidait, c'était parfait. Le premier volet de cette série se déroule en Terre Sainte, durant les Croisades. Mon but était surtout de connaître la vérité sur cette histoire des Assassins. 


En faisant mes recherches, je suis tombée sur une nouvelle étymologie du terme Assassin : assâs qui signifierait fondement. Cette étymologie, nous la retrouvons dans ce roman Samarcande, de Amin Maalouf, écrivain franco-libanais. Je ne connaissais absolument pas cet auteur qui est pourtant un membre de l'Académie Française depuis 2011, un grand homme tout de même ! Je me suis donc aventurée dans cette lecture, et mon univers s'est transformé.
Omar Khayyam est le personnage central de ce roman, c'est un poète, érudit de son temps. De manière romancée, on suit son parcours d'écrivain et de figure éminente de son temps, qui rencontre un homme qui va changer de nombreuses choses aussi bien dans la politique que dans la religion, c'est Hasan-i Sabbâh. A ces personnages se mêle un autre homme, Benjamin O. Lesage, qui est en fait le narrateur issu du XIXème siècle. Et si autant de siècles séparent ces hommes, c'est tout simple : Benjamin possédait un trésor inestimable, un recueil des Robâïyât d'Omar Khayyam. 
L'histoire se déroule dès 1072 dans la ville de Samarcande, très riche culturellement. Natif de Nichapour, poète, mathématicien, astronome, Omar a dû voyager énormément. Un éminent homme de Samarcande lui offre un manuscrit vierge, il souhaite voir retranscrit les merveilleux poèmes d'Omar : ceci sera le manuscrit de Samarcande.
Avec une petite once de romance, nous parcourant différentes villes d'Iran.
Tout une partie de ce roman est consacré au "Paradis des Assassins", mouvement fondé par Hasan. On découvre comment cette secte s'est formée, puis s'est développée. Personnellement je suis fascinée par cette secte des ismaéliens, tout simplement parce qu'elle va au-delà des templiers qui nous semblent si simplet à côté ! Une secte qui recueille de jeunes garçons dans les alentours, pour les former aux enseignements d'élites comme les langues comme le latin, le grec, le romain... On leur promettait le paradis si ces assassins parvenaient à tuer la cible désignée par le grand sage. Une seule arme : un poignard d'or. Ils étaient des Kamikazes, les assassins devaient mourir après avoir abattu leur cible. Et il s'agissait d'une arme redoutable ! Malheureusement, les Assassins ont été pour la plupart décimés par les troupes Mongoles en 1256... mettant ainsi le feu à de nombreux livres précieux qui furent perdus à jamais.

Ce roman m'a permis de connaître deux personnages absolument remarquable, Omar et Hasan. Je suis fascinée par ces figures qui ont apporté énormément, à mon sens, à l'histoire. Pour la petite anecdote, le recueil d'Omar Khayyam se trouvait à bord du Titanic... Encore une perte tragique dans le monde littéraire, c'est certain. 

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